Echo-endoscopie bilio-pancréatique

Principe

Echo-endoscopie bilio-pancréatique - Calcul de la voie biliaire principale

Echo-endoscopie bilio-pancréatique

L’écho endoscopie est une technique qui utilise une sonde d’échographie fixée au bout d’un endoscope. En passant par la bouche, dans l’estomac et le duodénum (comme une gastroscopie), on peut réaliser une analyse échographique très précise de la vésicule biliaire, des canaux biliaires, du pancréas et de ses canaux, des ganglions de la région et d’une partie du foie. On peut ainsi dépister et analyser des petits calculs, ainsi que d’éventuels kystes ou masses tissulaires.

Organisation

Cet examen se déroule au bloc opératoire et nécessite une anesthésie générale.

Une consultation spécifique avec un médecin anesthésiste est nécessaire au préalable, réalisée au plus tôt 1 mois avant et au plus tard 48h avant le geste. En cas d’urgence, ce délai de 48h peut être annulé et l’examen réalisé dans la foulée de la consultation d’anesthésie.

Durant les 6 heures précédant l’examen, il faut être à jeun strict (sans boire, ni manger, ni fumer). L’examen est réalisé couché sur le côté gauche et n’est pas douloureux. Vous n’êtes pas gêné(e) pour respirer car l’endoscope ne va pas dans les bronches. Des inconvénients, tels une gêne dans la gorge, des ballonnements ou des nausées peuvent survenir lors du réveil et durer quelques minutes à quelques heures.

Une écho-endoscopie dure habituellement 20 à 30 minutes et peut être le plus souvent réalisée en ambulatoire lorsqu’il s’agit d’un examen diagnostique seul. En cas de ponction ou de traitement par CPRE associé, on prévoit une courte hospitalisation.

Complications possibles

L’écho endoscopie est un examen qui présente peu de risque. Toutefois, tout acte médical, même lorsqu’il est réalisé dans des conditions de compétence et de sécurité conformes aux données actuelles de la médecine et de la réglementation en vigueur, recèle un risque de complications. Les complications de l’écho endoscopie sont exceptionnelles, il peut s’agir de perforations, en particulier œsophagiennes ou duodénales. Elles sont souvent favorisées par des lésions sous-jacentes (tumeur, diverticule, variantes anatomiques, arthrose cervicale).

D’autres complications sont exceptionnelles, telles que les troubles cardio-vasculaires ou respiratoires, souvent favorisés par des maladies sous-jacentes, décompensées par l’anesthésie générale.

La survenue d’une complication peut nécessiter une hospitalisation plus ou moins prolongée et rendre une opération nécessaire (avec ses propres risques).

Toutes ces complications apparaissent le plus souvent lors de l’endoscopie, ou avant votre sortie, mais peuvent également se révéler quelques jours après l’examen. Il est alors très important de contacter immédiatement le médecin qui s’est occupé de vous. (01-46-30-90-90). En cas d’impossibilité de prendre contact avec lui, veuillez-vous présenter au service des Urgences de l’hôpital d’Antony.

Ponction sous écho-endoscopie à visée cytologique ou histologique

Principe

Ponction sous écho-endoscopie à visée cytologique ou histologique - Tumeur pancréatique, aiguille de ponction

Ponction sous écho-endoscopie à visée cytologique ou histologique

Parfois on  peut être amené à faire des prélèvements lors d’une écho-endoscopie, en utilisant une aiguille très fine qui passe dans l’endoscope puis à travers la paroi de l’estomac ou du duodénum jusque dans la zone à analyser, qui est repérée très précisément par la sonde d’échographie de l’endoscope. Cette ponction permet d’analyser le liquide d’un kyste ou les cellules d’une masse ou d’un ganglion pour mieux connaître leur nature et décider du meilleur traitement.

Organisation

Cet examen se déroule au bloc opératoire et nécessite une anesthésie générale, comme pour une écho-endoscopie.

Pour la ponction, il est le plus souvent nécessaire d’interrompre temporairement les traitements anti-coagulants ou anti-agrégants plaquettaires pour les remplacer par d’autres médicaments. Ce changement temporaire de traitement vous sera prescrit lors de la consultation d’anesthésie, il est nécessaire de bien transmettre la liste de vos médicaments habituels lors de cette consultation.

Le geste lui-même dure environ 45 minutes.

Pour une écho-endoscopie avec ponction, une antibiothérapie préventive peut vous être prescrite. On prévoit la plupart du temps une hospitalisation de 24h pour permettre une surveillance après le geste.

Complications possibles

Des complications peuvent survenir lors de la ponction dans moins de 5% des cas : saignement de la zone biopsiée ou de la paroi, pancréatite (inflammation du pancréas), très rarement perforation digestive. Si ces complications surviennent, elles nécessitent une hospitalisation plus prolongée mais sont la plupart du temps bénignes et se résolvent en quelques jours, après parfois mise à jeun et traitement antibiotique.

Drainage de collection sous écho-endoscopie

Principe

En cas de volumineux kyste ou collection de la région pancréatique, notamment après une pancréatite aigue, et si ce kyste est volumineux ou source de complications (infection, saignement, douleurs, vomissements….), on peut être amené à proposer un drainage de ce kyste lors d’une écho-endoscopie.

On utilise une aiguille très fine qui passe dans l’endoscope puis à travers la paroi de l’estomac ou du duodénum jusque dans le kyste. On prélève du liquide pour l’analyser, puis on crée une communication entre le kyste et l’estomac, en positionnant 2 prothèses à travers la paroi de l’estomac jusque dans le kyste, en se repérant à la fois sur les images endoscopiques, échographiques, et des clichés radiographiques. Le liquide du kyste se vide ainsi dans l’estomac. Les prothèses sont laissées plusieurs mois après la disparition du kyste avant de les enlever.

Les radiographies sont réalisées avec un appareil à rayons X. La dose d’exposition aux rayons pendant l’examen correspond à celle d’une exposition naturelle au soleil pendant environ une semaine à un mois. Une protection spécifique sera faite chez les femmes enceintes et les enfants.

Vous serez exposé à une source de rayonnements ionisants dans un but diagnostique et thérapeutique. Cette exposition fait l’objet d’une analyse risque bénéfice (avantage médical direct suffisant au regard du risque qu’elle peut présenter). La justification de cette exposition s’appuie sur des recommandations de pratique clinique de la Haute Autorité de Santé (HAS) et sur les avis d’experts. Ainsi, conformément au décret n°2003-270 du 24 mars 2003, seront appliqués le principe de justification, d’optimisation des expositions aux rayonnements ionisants. Votre examen fera systématiquement l’objet d’un rapport de dose qui vous sera remis avec le compte-rendu d’examen.

Organisation

Cet examen se déroule au bloc opératoire et nécessite une anesthésie générale. On utilise, en parallèle de l’image endoscopique et échographique, des clichés radiographiques.

Il est indispensable d’interrompre temporairement les traitements anti-coagulants ou anti-agrégants plaquettaires pour les remplacer par d’autres médicaments. Ce changement temporaire de traitement vous sera prescrit lors de la consultation d’anesthésie, il est nécessaire de bien transmettre la liste de vos médicaments habituels lors de cette consultation.

Le geste lui-même dure environ 45 à 60 minutes et on prévoit une hospitalisation d’au moins 48h après le geste pour permettre une surveillance.  Des antibiotiques préventifs sont prescrits.

Complications possibles

Le drainage des collections de la région pancréatique est une intervention délicate.

Des complications peuvent survenir lors de la ponction du kyste ou de la mise en place des prothèses.

Il s’agit le plus souvent d’une infection de la collection ou d’un saignement de la paroi, plus rarement d’une pancréatite (inflammation du pancréas) ou d’une perforation digestive. Si ces complications surviennent, elles nécessitent une hospitalisation plus prolongée et parfois les recours à d’autres traitements, radiologiques ou chirurgicaux.

Cathétérisme biliaire ou pancréatique (CPRE)

Le cathétérisme endoscopique bilio-pancréatique, souvent nommé par l’acronyme CPRE (pour cholangio-pancréatographie rétrograde endoscopique) est une technique permettant de confirmer un diagnostic et de réaliser des traitements sur les canaux biliaire ou pancréatique, par voie endoscopique, c’est à dire en passant par la bouche, comme pour une gastroscopie (fibroscopie de l’estomac). On utilise à la fois l’image vidéo de l’endoscope et des clichés de radiologie.

Irradiation

Les radiographies sont réalisées avec un appareil à rayons X. La dose d’exposition aux rayons pendant l’examen correspond à celle d’une exposition naturelle au soleil pendant environ une semaine à un mois. Une protection spécifique sera faite chez les femmes enceintes et les enfants.

Vous serez exposé à une source de rayonnements ionisants dans un but diagnostique et thérapeutique. Cette exposition fait l’objet d’une analyse risque bénéfice (avantage médical direct suffisant au regard du risque qu’elle peut présenter). La justification de cette exposition s’appuie sur des recommandations de pratique clinique de la Haute Autorité de Santé (HAS) et sur les avis d’experts. Ainsi, conformément au décret n°2003-270 du 24 mars 2003, seront appliqués le principe de justification, d’optimisation des expositions aux rayonnements ionisants. Votre examen fera systématiquement l’objet d’un rapport de dose qui vous sera remis avec le compte-rendu d’examen.

Principe

Une CPRE peut être indiquée dans le traitement de maladies révélées par un ictère, des douleurs abdominales, de la fièvre avec perturbation du bilan hépatique. Ce sont : des calculs des canaux biliaires, des rétrécissements inflammatoires de la voie biliaire ; des cancers ou des maladies rares des voies biliaires ou pancréatiques.

Cathétérisme biliaire ou pancréatique (CPRE)

Cathétérisme biliaire ou pancréatique sphinctero

Le principe de la CPRE est de positionner l’endoscope en face d’un petit orifice situé sur la paroi interne de l’intestin, dans le duodénum,  appelé papille, qui constitue l’ouverture d’une structure appelée ampoule de Vater, qui correspond à l’arrivée commune du canal biliaire (cholédoque) et du canal pancréatique (Wirsung) dans l’intestin. L’ampoule est fermée par un muscle, le sphincter d’Oddi, avant l’ouverture de la papille dans le duodénum. L’endoscope utilisé est un duodénoscope, qui a une vision latérale (il « regarde sur le coté ») pour se positionner parfaitement en face de la papille.

On utilise ensuite un petit instrument, appelé sphinctérotome, qui est glissé à travers l’endoscope, dans l’orifice de la papille puis monté dans le canal biliaire ou le canal pancréatique selon le traitement à réaliser  (schéma). On peut s’aider d’un fil guide métallique plus fin, passé à travers le sphinctérotome.

On injecte alors du produit de contraste dans les canaux et on réalise ensuite un cliché de radiologie pour confirmer le bon positionnement de l’instrument.

Cathétérisme biliaire ou pancréatique extraction calcul - Duodénoscope, Sonde de Dormia

Cathétérisme biliaire ou pancréatique extraction calcul

L’étape suivante, permettant de sécuriser l’accès aux canaux biliaire ou pancréatique, est appelée sphinctérotomie et consiste à couper le muscle du sphincter d’Oddi. Cela est réalisé en faisant passer un courant dans le fil métallique du sphinctérotome.

On peut réaliser ensuite différents gestes suivant la maladie à traiter :

On peut extraire des calculs, le plus souvent du canal biliaire mais parfois aussi du canal pancréatique, en utilisant soit une sorte de panier dans lequel on attrape le calcul, appelé sonde de Dormia (schéma), soit un ballon d’extraction que l’on passe aplati au dessus du calcul et que l’on retire ensuite gonflé, évacuant tout ce qui se trouve en dessous, comme pour un ramonage.

Cathétérisme biliaire ou pancréatique extraction prothèse biliaire

Cathétérisme biliaire ou pancréatique extraction proth biliaire

Lorsqu’il existe une sténose du canal biliaire ou pancréatique, soit à cause d’une tumeur, soit à cause d’une inflammation, ou lorsqu’un calcul est trop volumineux pour être extrait en une seule séance, on peut mettre en place des prothèses biliaires pour assurer l’écoulement de la bile, de façon temporaire ou définitive selon les besoins. Ces prothèses sont soit des tuyaux en plastique soit des maillages métalliques (schéma).

Les prothèses plastiques sont temporaires, d’un diamètre interne d’environ 3 mm. Elles doivent être retirées ou changées après 3 à 4 mois maximum. On peut parfois être amené à poser plusieurs prothèses en même temps.

Les prothèses métalliques auto-expansives ont un diamètre interne 10 mm. Si elles sont recouvertes d’un film plastique elles peuvent être retirées, après 6 mois maximum. Elles peuvent également être laissées en place pour un drainage définitif, dans le cas d’une tumeur du pancréas par exemple.

Des prélèvements de tissus (biopsies, brossage) sont parfois réalisés lors de l’examen pour analyser les cellules au microscope.

Organisation

Cet examen se déroule au bloc opératoire et nécessite une anesthésie générale.

Une consultation spécifique avec un médecin anesthésiste est nécessaire au préalable, réalisée au plus tôt 1 mois avant et au plus tard 48h avant le geste. En cas d’urgence, ce délai de 48h peut être annulé et l’examen réalisé dans la foulée de la consultation d’anesthésie.

Pour la CPRE, il est le plus souvent nécessaire d’interrompre temporairement les traitements anti-coagulants ou anti-agrégants plaquettaires pour les remplacer par d’autres médicaments. Ce changement temporaire de traitement vous sera prescrit lors de la consultation d’anesthésie, il est nécessaire de bien transmettre la liste de vos médicaments habituels lors de cette consultation.

Durant les 6 heures précédant l’examen il faut être à jeun strict (sans boire, ni manger ni fumer). L’examen est réalisé couché sur le dos ou le côté gauche.

Il dure habituellement 30 à 45 minutes mais peut être parfois plus long, pouvant se prolonger parfois pendant 2 heures.

Cette procédure de CPRE est complexe et il sera parfois nécessaire de répéter la procédure pour compléter le traitement après avoir discuté des différentes possibilités thérapeutiques.

La CPRE est réalisée au cours d’une courte hospitalisation.

Complications possibles

Outre les complications propres à l’anesthésie, tout acte médical, exploration, intervention sur le corps humain, même conduit dans des conditions de compétence et de sécurité conformes aux données actuelles de la science et de la réglementation en vigueur, recèle un risque de complication.

Des complications peuvent survenir lors d’une CPRE dans environ 5 à 9 % des cas au total.

Il peut s’agir notamment d’une pancréatite aiguë (3,5%),  favorisée par le passage du courant au contact du pancréas lors de la sphinctérotomie. En raison de ce risque, une hospitalisation de surveillance de 24h, sans manger (à jeun) est prévue après le geste.

En cas de pancréatite, il est nécessaire de rester hospitalisé et à jeun plus longtemps.  Au moins un scanner sera réalisé. Rarement (11% des pancréatites post CPRE), ces pancréatites peuvent être très sévères, nécessitant une hospitalisation longue et parfois une nutrition artificielle. Dans certains contextes rares (0,3% des pancréatites post-CPRE), cela peut conduire au décès du patient.

Pour diminuer au maximum ce risque de pancréatite post-CPRE, on peut être amené à administrer (sauf contre-indication) pendant l’endoscopie un suppositoire d’anti-inflammatoire. Parfois, on complète cette protection par la mise en place temporaire d’une petite prothèse pancréatique, que l’on retire quelques jours plus tard lors d’une fibroscopie simple, lorsque le risque de pancréatite est écarté.

Une 2ème complication possible est un saignement (hémorragie) (1%), qui peut être favorisé par un traitement anti-coagulant ou anti-aggrégant ou certaines maladies (manque de plaquettes, de facteurs de coagulation, tumeurs…).

Ces saignements peuvent survenir immédiatement pendant l’endoscopie, mais également de façon retardée, 24h à 15 jours plus tard. Pour cette raison, on réalise un contrôle de prise de sang systématique le lendemain du geste et il convient de surveiller l’apparition d’éventuelles selles rouges ou noires (sang digéré).

L’hémorragie peut conduire à pratiquer des transfusions de sang ou de dérivés sanguins. Le traitement de l’hémorragie nécessite le plus souvent une nouvelle endoscopie, avec l’utilisation possible de sclérose par des produits coagulants, de clips (petites agrafes) ou parfois la mise en place temporaire d’une prothèse.

Au décours d’une CPRE, il peut également y avoir un risque d’une infection des voies biliaires (5%) ou de la vésicule biliaire (0,5%). Une injection d’antibiotiques est réalisée en prévention pendant l’endoscopie. Pensez à bien préciser à l’anesthésiste d’éventuelles allergies. Un traitement antibiotique préventif est parfois poursuivi quelques jours après le geste. Il convient de surveiller et de signaler l’apparition éventuelle d’une fièvre, de frissons ou de douleurs après le geste, qui pourraient nécessiter un traitement antibiotique et parfois une nouvelle endoscopie.

La perforation de la paroi digestive est beaucoup plus rare (0,5%). Elle nécessite une hospitalisation plus longue, la mise à jeun et sous antibiotiques et la réalisation d’un scanner. Une intervention chirurgicale est très rarement nécessaire.

D’autres complications sont exceptionnelles, telles que les troubles cardio-vasculaires ou respiratoires.

Ces complications peuvent nécessiter une prolongation de l’hospitalisation et rendre une opération nécessaire (avec ses propres risques). Toutes ces complications apparaissent le plus souvent lors de l’endoscopie, ou avant votre sortie le lendemain, mais peuvent également se révéler quelques jours après l’examen.

En cas de douleurs abdominales, sang rouge dans les selles et/ou selles noires, fièvre, frissons, malaise…) après votre sortie, il est très important de contacter immédiatement le médecin et/ou l’anesthésiste qui se sont occupés de vous au numéro de téléphone suivant : 01-46-30-90-90.

En cas d’impossibilité de prendre contact avec votre médecin, veuillez-vous présenter au service des Urgences de l’hôpital d’Antony.

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